Rebondir
Elle ne savait pas que faire
Et tournait en rond sur ce chemin de terre
Les oiseaux tremblaient sous ce ciel orageux
Dérapages incontrôlés sur sol neigeux.
Elle avait oubliée son parapluie
N’avait pas pris non plus son imper bleu
Trempée ; douchée, jusqu’à la moelle de ses os fragiles
C’est vrai sa vie n’était pas si facile.
Pensant très fort à ses enfants perdus
De son mari pas de nouvelle non plus
La guerre tue les bons comme les méchants
En terre il n’est pas question d’innocents.
Juste des corps en décomposition
Fertiliseront nos cimetières en fleurs
Elle, dégoulinante, ne se voit pas en pleurs
Arrosant de ses larmes les bourgeons de jonquilles.
Alors dans un dernier effort
Puisant au fond d’elle-même elle se retourne
Et marche vers sa maison endormie
Et dans son lit se couche, transie.
Des rêves par dizaines affluent pas ses neurones
Et à l’aube de cette nuit elle se réveille aphone
Le corps reposé mais l’esprit assailli
Par ce dur cauchemar. La vie repart, le temps répare.
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